6H4. Le monde des cités grecques

Grece physique

La Grèce est un petit pays à l'apparence "désarticulée" où mers et montagnes sont étroitement imbriquées. Les communications difficiles et le relief escarpé ont favorisé le morcellement politique en de nombreuses cités rivales jalouses de leurs libertés.

Cap sounion

Mers et montagnes ne sont jamais très éloignées l'une de l'autre. Marins audacieux, les Grecs n'hésitent pas à s'aventurer loin de leurs terres souvent trop maigres. Ici , les vestiges du temple de Poséidon, dieu de la mer, au cap Sounion.

A. Une Méditerranée grecque

1. La Grèce antique est un territoire méditerranéen divisé en de très nombreuses cités. Chacune est un petit État indépendant qui a ses propres lois, sa monnaie et son armée de citoyens. Elle se compose d’un territoire rural et d’une ville souvent fortifiée, siège des institutions communes. De fréquents conflits opposent les cités entre elles : ainsi, Sparte et Athènes s’affrontent pendant 27 ans au Ve siècle avant J-C.

Vase athénien montrant des citoyens se préparant au combat en revêtant l'armure de l'hoplite. La guerre entre cités est fréquente mais les Grecs ont le sentiment de partager une culture commune. Ils se rencontrent lors de fêtes panhelléniques comme à Delphes pour des jeux et concours. Une trêve sacrée est alors respectée.

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2. Du VIIIe au VIe siècle avant J.-C., les Grecs, devenus trop nombreux, quittent leur cité de Grèce. Ils partent à la recherche de nouvelles terres autour de la Méditerranée et fondent des cités nouvelles, les colonies, comme à Marseille, Nice ou Naples. La culture des Grecs "vivant comme des grenouilles autour d'une mare" (Platon) se diffuse dans toute la Méditerranée.

B. Une histoire et une religion communes

1. Les Grecs partagent le même mode de vie et cultivent la vigne, le blé et l'olivier. Ils parlent la même langue et utilisent la même écriture. Ils apprennent à lire et écrire avec les poèmes attribués à Homère, L’Iliade et L’Odyssée (VIIIe siècle avant J.-C.). Pour les Grecs, ces récits, plus ou moins légendaires, racontent leur histoire commune.

2. Les Grecs sont polythéistes. Ils adorent de nombreux dieux, à l’apparence humaine mais immortels, et croient qu’ils interviennent dans leur vie en fixant leur destin. Les mythes racontent leurs histoires et celles des héros aussi célébrés. Pour obtenir leur protection, on leur rend un culte dans le cadre de la maison ou dans des temples : Prières, offrandes et sacrifices rythment la vie de tous les jours. Plus exceptionnellement, des célébrations réunissent les Grecs dans de grands sanctuaires panhelléniques comme à Olympie ou Delphes.

 Massalia

 

 

 

 

Un exemple d'écriture grecque hors de Grèce, l'ancien nom de Marseille -Massalia - est noté ici sur cette pièce. Bien que très éloignés de la Grèce d'origine, les Massaliotes se sentent complètement grecs.

Mediterranee grecque

Entre le VIIIème et VIème siècle avant Jésus Christ, les Grecs sont trop nombreux dans leurs cités. Ils explorent les rivages de la Méditerranée pour fonder de nouvelles cités : c'est la colonisation grecque à l'origine de certaine d'aujourd'hui comme Marseille, Nice ou Naples.

C. Athènes, une cité prestigieuse

 1. À la fin du VIe siècle avant J.-C., Athènes se dote d’un régime politique qui donne le pouvoir aux citoyens : c’est la démocratie. Réunis à la Pnyx, l’Ecclesia ou assemblée des citoyens discute, vote les lois et élit les magistrats de la cité. Tout citoyen doit prendre part à la défense d’Athènes, siéger au tribunal de l’Héliée par tirage au sort et contribuer à l’organisation des fêtes religieuses et civiques.

 

2. Lors des Guerres médiques contre l’envahisseur perse, Athènes joue un rôle majeur en remportant des victoires décisives. La jeune démocratie sort renforcée par la victoire de ses hoplites à Marathon (-490) et la bataille navale de Salamine (-480) où s’illustrent ses citoyens les plus pauvres en tant que rameurs. Les revenus de la ligue de Délos consolident la puissance d’Athènes et de sa démocratie.

 

 

Ecclesia1

 

Platees

 2. Athènes est peuplée d’environ 300 000 habitants. Les citoyens y sont minoritaires. La citoyenneté n’est accordée ni aux femmes, écartées de la vie politique, ni aux étrangers, appelés métèques, qui pourtant payent des taxes. Quant aux esclaves, ils sont considérés comme des objets.

L'Acropole symbolise partout dans le monde la réussite et l'éclat de l'histoire d'Athènes. Au premier plan, la tribune de la Pnyx.

Acropole 1

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