Leçon 5H7 : Humanisme, Renaissance et Réformes

Née en Italie, la Renaissance artistique se répand ensuite en Europe au début du XVIème siècle. La maîtrise de la perspective, du clair/obscur ainsi que la généralisation de la peinture à l'huile et l'usage de la toile permettent une véritable révolution artistique. Les artistes comme Léonard de Vinci, Raphaël, Michel Ange sont protégés et financés par de riches mécènes ; ils ajoutent aux thèmes religieux des scènes de l'antiquité ou des portraits.

La juxtaposition d'une oeuvre du Moyen Âge comme la Vierge d'Orcival face à une de la Renaissance comme la Pietà de Michel Ange permet de mieux saisir l'originalité de celle-ci.

Recherche du réalisme, souci des détails, humanité touchante des personnages...

La comparaison d'un château fort comme celui de Najac avec celui d'Azay le Rideau montre bien le changement d'époque. Les riches seigneurs font désormais construire d'agréables demeures aux larges fenêtres, riche en décorations... très éloignées des austères forteresses médiévales.

Au XVème et XVIème siècle, les humanistes réafirment la grandeur et la dignité de l'homme et rejettent le Moyen Âge qu'ils jugent barbare. L'Antiquité est leur modèle et ils veulent sa "Renaissance", pour cela ils redécouvrent les textes des savants et penseurs antiques parfois oubliés.

Pour diffuser leurs idées, les humanistes utilisent l'imprimerie inventée par Gutenberg vers 1450. Ils voyagent comme Erasme à travers l'Europe, se rencontrent et correspondent entre eux ; cette communauté de savants forment la " République des lettres ".

De nouvelles découvertes scientifiques voient le jour : Copernic démontre que la Terre tourne autoiur du soleil, Vésale décrit en détail le corps humain, Harvey comprend la circulation du sang...

Le moine allemand Martin Luther est à l'origine de la Réforme protestante. Il dénonce les abus de l'Eglise catholique en 1517 dans ses 95 thèses et défie l'autorité du pape.  Il affirme que seule la foi et la lecture de la Bible peuvent sauver l'âme du fidèle : le rôle de l'Eglise est à ses yeux inutile et néfaste.

Grâce à l'imprimerie, ses idées se répandent rapidement en Europe qui est déchirée religieusement. A Genève, le Français Jean Calvin prolonge la Réforme de Luther. L'opposition entre catholiques et protestants déclenche des guerres de religion comme en France (1562-1598).

L'Eglise catholique lors du concile de Trente (1545-1563) tente de réagir et oppose une Contre-Réforme qui s'appuie sur l'ordre des Jésuites (fondé en 1534), l'art baroque et une meilleure formation du clergé ainsi qu'un encadrement des fidèles (catéchisme). Elle ne peut cependant empêcher la division chrétienne de l'Europe.

L'Eglise catholique romaine en dépit de sa richesse et son pouvoir ne parvient pas "à faire le poids"

face aux idées protestantes pour qui seule la Bible compte.