Découverte
A. La bataille de Bouvines
En 1214, une vaste coalition de puissants seigneurs et de souverains est constituée à l'initiative du roi d'Angleterre Jean sans Terre pour mettre fin aux succés politiques du roi de France Philippe II Auguste. Le roi Jean a été privé en 1202 d'une grande partie de ses terres dans le royaume de France (à l'ouest de la ligne verte sur la carte).
Afin de prendre sa revanche sur Philippe, il réussit à convaincre le nouvel empereur germanique et quelques seigneurs félons (comte de Flandres, comte de Boulogne...) d'attaquer le roi de France par le nord de son royaume, pendant qu'au même moment il débarque avec des troupes anglaises à la Rochelle pour attaquer à l'ouest. Les coalisés se sont entendus pour tuer Philippe et se partager son royaume...
Dans la guerre qui s'annonce, le roi de France joue sa vie ainsi que celle de son royaume. Retrouve la suite de l'histoire dans la vidéo suivante.
La bataille de bouvines -1214
Après la victoire de son fils Louis le lion à l'ouest contre Jean sans Terre à la Roche aux Moines, le roi Philippe peut conduire au nord ses chevaliers contre le gros des troupes coalisées dirigées par Otton IV.
Manquant de combattants, Philippe II fait appel aux soldats des villes libres du nord de la France, les communes. Malgré ces renforts des milices urbaines combattant à pieds, les Français sont en infériorité numérique (environ 15 000 hommes) alors que leurs adversaires sont trois fois plus nombreux. Sûrs de leur force, ceux-ci attaquent un dimanche alors que Philippe s'apprête à faire passer ses troupes sur la rivière Marq par le pont de Bouvines entre Lille et Tournai. Surpris, coincé entre la Marq et l'ennemi, le roi de France doit livrer bataille un jour interdit par l'Eglise...
Pour en savoir plus et (re)vivre le déroulement de la bataille, consulte la vidéo suivante en cliquant ici.
Otton IV, empereur germanique chef des coalisés affronte le roi de France Philippe II Auguste. Les deux souverains sont reconnaissables à leurs armoiries : fleurs de Lys pour Philippe et aigle pour Otton.
L'armée du roi de France est moins nombreuse mais plus homogène et cohérente. Formée de chevaliers ayant rendu hommage à leurs suzerains qui eux-mêmes jurent fidélité au roi, c'est une armée féodale secondée par des troupes venues des villes du nord du royaume, les communes.
Face à elle, la coalition est plus diverse mais compte sur sa supériorité numérique : Flamands, Allemands et Anglais, sûrs de leurs forces, attaquent un dimanche. Véritable sacrilège à l'époque. Le roi Philippe sait habilement tirer un avantage psychologique de la situation : assurés d'avoir "Dieu de leur côté", les chevaliers français prouvent leur fidélité sans faille au roi de France durant tout l'après-midi, notamment lorsque Philippe est désarçonné et menacé de mort, certains s'interposent et reçoivent les coups mortels à sa place.
En revanche, l'armée coalisée manque d'unité ne parle pas la même langue. Après la capture de Ferrand de Flandres, la fuite d'Otton IV et la reddition de Renaud de Boulogne en fin d'après-midi, ses rangs se disloquent et de nombreux prisonniers sont faits.
Après sa victoire sur ses ennemis le 27 juillet 1214 près du pont de Bouvines, philippe II Auguste entre triomphalement à Paris. Il mène prisonnier Ferrand de Flandres, vassal félon ayant trahi son roi, représenté ici sur l'enluminure combattant (reconnaissable au caparaçon portant le lion des Flandres) puis enchaîné sur une charrette. Ses terres son confisquées et Ferrand enfermé au Louvre châtreau du roi Philippe.
Les festivités durent à Paris une semaine. Présentée comme une première grande bataille nationale, Bouvines renforce sensiblement le pouvoir du roi au sommet de la pyramide féodale. Elle est un tournant majeur dans l'histoire de la dynastie des Captétiens : le domaine royal est agrandi, les vassaux félons punis et leurs terres confisquées, les liens de fidélité resserrés et le pouvoir royal affermi.
B. Grands rois de France du Moyen-âge
Choisis un roi de France parmi ceux proposés puis renseigne-toi sur son règne. Relève un élément dans sa biographie ayant contribué à renforcer le pouvoir royal au Moyen-âge puis rédige une phrase d'explication accompagné d'un document.
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