4H5. L'Europe de la révolution industrielle

A Le XIXe siècle : le siècle de l’industrialisation

Au XIXème siècle, de nombreuses innovations voient le jour. Déjà en 1769, James Watt perfectionne la machine à vapeur qui, alimentée par le charbon, permet à l'homme de disposer d'une énergie nouvelle à la fois puissante et constante. Ce nouveau moteur à vapeur permet de faire fonctionner les machines en permanence dans les usines. Il contribue ainsi à l’essor des industries mais aussi à ceux des transports (locomotive à vapeur, bateau à aubes..).

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En 1817, l'Anglais Stephenson met au point sa première vraie locomotive, qui peut remorquer un train de charbon de 70 tonnes. Voir en vidéo.

À partir des années 1880, un nouveau cycle d’innovations débute avec les progrès de l’électricité et de la chimie et avec l’apparition du moteur à explosion de l’automobile utilisant l'énergie du pétrole.

Si le travail en atelier reste encore très répandu, le temps est celui de la grande usine (de textile, sidérurgie, métallurgie) dans laquelle les ouvriers toujours plus nombreux travaillent sur des machines fonctionnant à la vapeur puis à l’électricité. Les produits fabriqués deviennent plus abondants et moins chers.

Pays noirs

"Pays noir" du XIXème siècle. Les usines sont construites à proximité des mines de charbon. Au coeur de ces bassins d'emplois , les villes grossissent rapidemment.

Mines

A la fois source d'énergie (comme combustible) et  matière première en sidérurgie (pour la production d'acier), le charbon est extrait du sous-sol. Vidéo

Travail enfants

Le travail dans les galeries des mines est pénible et dangereux. Les enfants sont utilisés en raison de leur taille pour pousser jusqu'au puits principal les wagonnets de charbon. Vidéo

Les paysages sont transformés. Les villes de la « révolution industrielle » grossissent vite et se transforment : situées près des mines de charbon dans les bassins houillers ou "pays noirs", elles concentrent les usines et attirent les travailleurs. Les campagnes, modernisées par la mécanisation et les engrais connaissent le début de l'exode rural et perdent des habitants. À la fin du XIXe siècle, la révolution des transports (plus rapides et moins chers) permet aux habitants de mieux circuler.

 

Carte 3

Résumé en vidéo.

B. Des société transformées

Greve

Mineurs du Nord en grève en 1906. Remarquez le drapeau rouge de la révolution prolétarienne.

La machine et la grande usine donnent naissance au prolétariat ou ensemble des employés ne possèdant rien d'autre que leur force de travail. Soumis à l’autorité des chefs et aux rythmes dictés par les machines, les prolétaires ont des conditions de travail et de vie difficiles (habitations insalubres, salaires faibles). En cas de chômage, de maladie, de vieillesse ou d'accident la misère menace.

 

Peu à peu cependant, des lois sociales voient le jour : en 1841, le travail des enfants de moins de huit ans est interdit ; en 1864 le droit de gève est reconnu ; en 1884 les syndicats sont autorisés et la loi de de 1900 limite le temps de travail à 10 heures par jour.

L'industrialisation s'accompagne de l'essor de la grande bourgeoisie : patrons d'uisnes, négociants, banquiers... Ces bourgeois accordent beaucoup d'importance à l'argent qu'ils placent dans les premières banques de dépôt ou qu'ils investissent dans le capital d'entreprises en achetant des actions de sociétés anonymes à la Bourse. De plus en plus ils cherchent à jouer un rôle politique et défendent leurs intérêts.

C. Un siècle d'idées nouvelles

Si le niveau de vie des populations  au cours du siècle s'améliore (hygiène, médecine) la misère ouvrière inquiète les élites qui redoute les révolutions. Pour défendre leurs droits, les ouvriers s'organisent en syndicats. De nouvelles idéologies politiques naissent et s'opposent : 

- Selon le libéralisme, l'Etat ne doit pas intervenir dans l'économie et doit laisser chacun libre d'entreprendre et travailler. Au nom de cette liberté d'entreprise, la bourgeoisie refuse les lois sociales qui peuvent contrarier la croissance économique.

- Le socialisme s'indigne  des inégalités entre prolétaires et bourgeois. Pour les révolutionnaires comme Karl Marx, les prolétaires doivent s'emparer de l'Etat par la force, partager les richesse et établir l'égalité entre tous. D'autres plus réformistes demandent des changements plus progressifs. Créée en 1905, la SFIO de Jean Jaurès cherche à concilier les deux tendances du socialisme.

 

Les découvertes scientifiques se multiplient et la confiance en la science progresse. L'autorité et l'enseignement de l'Eglise en sont ébranlées. Ainsi la théorie de Darwin sur l'évolution des espèces (1859) remet en question la vision biblique de l'origine de l'homme.

Dans les années 1815-1848, des mouvements nationaux se développent partout en Europe et reprennent de la Révolutioon française le "droit des peuples à diposer d'eux-mêmes". Au printemps 1848, de violentes émeutes éclatent dans toute l'Europe : les Hongrois proclament leur indépendance, les Italiens et les Allemands réclament l'unité. Mais ces mouvements nationaux sont durement réprimés et écrasés dans le sang.

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