L'URSS de Staline

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Lors de la révolution d'octobre 1917,  Lénine chef des Bolcheviks ou révolutionnaires russes s'est emparé du pouvoir mais très vite se heurte à l'hostilité de ses adversaires politiques désireux de revenir à l'ordre ancien. Vainqueur des Russes Blancs à la suite d'une une terrible guerre civile de 1917 à 1922, il peut créer le premier Etat communiste en s'inspirant du marxisme et en s'appuyant sur les soviets ou rassemblements d'ouvriers et de paysans favorables au nouveau régime. C'est la naissance d'un Etat rassemblant autour de la République socialiste (synonyme de communiste ici) soviétique et fédérative de Russie les autres république : l'URSS ou Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

A la mort de Lénine en 1924, une lutte de pouvoir oppose les différents chefs du parti bolchevik. Joseph Staline, secrétaire général du parti parvient progressivement à s'imposer en éliminant ses rivaux notamment Léon Trotski ancien chef de l'armée rouge. Se présentant comme l'unique héritier de Lénine, Staline dirige seul le pays à partir de 1928 qu'il transforme brutalement.

Les objectifs économiques sont planifiés dans des plans quinquennaux décidés de manière autoritaire par l'Etat qui détient les moyens de production (usines, transports, énergies...). La priorité est donnée à l'industrie lourde (aux dépens des besoins de la population en biens de consommation) afin d'équiper le pays en machines ou constructions, parallèlement de grands travaux sont organisés pour construire barrages, voies ferrées, usines... Des héros du travail comme le mineur Stakhanov sont présentés en exemple par le pouvoir aux travailleurs pour atteindre les objectifs de production.

Dans les campagnes, Staline met en place la collectivisation totale des terres : les moyens de productions (machines, parcelles agricoles...) sont mis en commun afin de rendre la société égalitaire et de moderniser l'agriculture. Les paysans sont regroupés dans de grandes exploitations agricoles collectives : les kolkhozes. La collectivisation se fait dans la violence : des millions de koulaks sont déportés ou tués, la résistance des Ukrainiens est brisée par une horrible famine, l'holodomor, causant plus de 5 millions de morts...

En URSS, Staline chef de l'Etat contrôle le seul parti autorisé, le parti communiste, et concentre tous les pouvoirs. Une véritable dictature s'abat alors sur le pays : les libertés sont supprimées, la population ne peut se déplacer, l'information est censurée, les lieux de culte fermés...

Une propagande incessante impose le culte de la personnalité du "petit père des peuples" qui est présent partout dans les espaces publics mais aussi privés sous forme de portraits, de statues, de films... Des défilés sont organisés à sa gloire. La société est étroitement embrigadée afin de faire naître un homme nouveau prêt à se sacrifier pour la patrie soviétique et son chef dit "infaillible" qui cherche à le transformer. C'est pourquoi les enfants sont encadrés dans l'organisation des Pionniers et après 14 ans dans les Komsomols afin de grandir convaincus des mérites et de la supériorité de l'idéologie communiste.

Le contrôle de la population s'exerce surtout par la terreur et la violence. La police politique, le NKVD, surveille sans relâche la société et élimine les opposants réels ou supposés. La délation est encouragée par le pouvoir. Des millions de personnes présentées comme "saboteurs" ou "espions" sont arrêtées puis déportées dans les camps de travaux forcés du Goulag en Sibérie où beaucoup trouvent la mort. De 1936 à 1938, lors de la "Grande Terreur", les procès de Moscou permettent à Staline de se débarasser de ses rivaux à l'intérieur du Parti communiste qu'il contrôle désormais complètement.

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